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Contexte informatif sur Les Mesdames de Mathilde

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Miss Sdf

Qui a organisé le concours Miss Sdf (sans domicile fixe)?

Le concours Miss Sdf est une initiative de Mathilde Pelsers et sa fille Aline Duportail. Avec son organisation ‘Le Petit Portail’ Mathilde s’occupe des sans-abris, depuis 20 ans déjà.

Mathilde et Aline sont toujours à la recherche de donateurs et de volontaires pour leurs opérations. Vous pouvez les contacter ici..

Pourquoi ont-elles organisé ce concours?

Aline et Mathilde avaient deux objectifs. D’une part, elles voulaient que cette initiative attire l’attention sur la problématique de la pauvreté. D’autre part, elles voulaient mettre en évidence les femmes participantes, et les aider ainsi à développer leur confiance en soi.

Quand a eu lieu le concours, et cela s’est déroulée comment?

Le 14 janvier 2009, 15 femmes se sont présentées pour participer à la « présélection ». Toutes les femmes ont été admises au concours. Le 10 octobre 2009, Marie-Thérèse Van Belle fut élue Ambassadrice des Miss Sdf, lors d’un spectacle final de grande envergure.

Visitez le site web de Miss Sdf pour toute information.

Comment a été financé ce concours?

L’élection s’est réalisée grâce au soutien de sponsors, et au soutien de bénévoles.

La gagnante recevait un an de logement gratuit, et que se passait-il avec les autres candidates?

Mathilde s’occupe de l’accueil de sans-abris depuis déjà 20 ans. Son système consiste à aider un petit groupe de personnes à louer une maison ensemble. Ainsi les frais du loyer peuvent être partagés, et la réintégration sociale peut démarrer. En même temps, les résidents sont aidés à recevoir une allocation, avec laquelle ils peuvent se fournir aux besoins du loyer et des coûts de la vie. L’objectif est de créer une situation de logement stable, permettant de travailler sur les autres problématiques. Mathilde accompagne un quarantaine de personnes de cette façon.

Les candidates du concours furent accueillies de la même façon. Cela veut dire que toutes les candidates étaient aidées à trouver un logement, dès le lancement du concours. La différence était que la gagnante avait toute la maison à sa disposition pendant un an, et gratuitement. Une fois l’année écoulée, Marie-Thérèse recevait quelques autres résidants, avec qui elle partageait le loyer.

Y aura-t-il aussi un concours Mister Sdf?

Le 22 décembre 2012, le spectacle final de Mister Sdf eu lieu ici à Bruxelles. Toutes les informations se trouvent ici.

Le documentaire

Les réalisateurs du film, sont-ils impliqués dans le concours?

Docwerkers est une plateforme de production indépendante, réalisant ce projet de documentaire sur sa propre initiative. Nous aimons bien Aline et Mathilde, mais nous ne sommes pas directement impliqués dans leurs initiatives.

Pourquoi ce documentaire?

La pauvreté n’est pas un thème sexy, et les sans-abris sont rarement populaires. Alors que la pauvreté ne cesse d’augmenter en Belgique et en Europe, nous voyons un durcissement dans l’attitude envers les gens en pauvreté. Docwerkers profite du caractère ‘sensationnel’ de ce concours pour ébaucher un portrait de quelques femmes dans la marge de la société. Nous espérons que le documentaire puisse devenir un outil de travail pour créer davantage de solidarité. C’est pourquoi nous vous invitons à organiser une projection de ce film.

Comment s’est réalisé le documentaire?

Les candidates ont été suivies pendant 18 mois, c’est à dire pendant les 9 mois du concours, et les 9 mois après. Pendant cette période, le réalisateur Pieter De Vos se déplaçait régulièrement à Bruxelles pour enregistrer les histoires individuelles et les activités de groupe des candidates.

Après un an et demi, cela produisait 130 heures de matériel enregistré, qui, dans les 18 mois suivants, a été monté à un documentaire de 52 minutes. Le film a été réalisé sans budget, et a pu être finalisé grâce au soutien de quelques collaborateurs généreux.

Pour les intellos du cinéma: ce documentaire a été filmé avec un caméra Panasonic DVX100B et monté sur Adobe Premiere.

Qui a collaboré à ce documentaire?

régie, son, caméra, montage: Pieter De Vos

assistance montage: Geert Veuskens

enregistrements additionnels: Geert Veuskens, Sebastiaan Beysen, Ringo Gomez Jorge, atelier Laurent d’Ursel

consultants montage: David Verdurme, Ludo Troch

traductions: Erwin Carpentier, Laura De Vos, Luis Roman Alcaide

assistance production: Clara Van Gompel

couleur et adaptation sonore: New Impact

PROJECTIONS

Y a-t-il encore une projection quelque part?

Suivez Docwerkers sur facebook pour rester informé de toutes les dates de projection.

Je veux organiser une projection.

Organiser une projection est tout à fait gratuit. La seule condition est que ta projection aussi se fait par entrée gratuite. Introduisez ici votre demande, et nous vous envoyons un lien permettant de télécharger le film. Le paquet est composé d’un manuel pour projeter le film. Tu peux également organiser une projection payante, ce qui coûte € 150.

Pourquoi vous distribuez le film gratuitement?

Nous espérons que le film deviendra un outil de travail, qu’il lance un débat concernant le sans-abrisme et la pauvreté dans notre société. Pour encourager cela, nous voulons que ce film soit facilement disponible, en utilisant les possibilités de la toile. Nous comptons sur vous pour distribuer le film. Voilà pourquoi nous avons choisi la licence de droit d’auteurs flexible ‘Creative Commons’, permettant à regarder et à projeter le film gratuitement à des fins non-commerciaux. La seule condition est que vous ne changez rien du film, et que vous n’y gagnez rien vous-même. Evidemment, vous pouvez toujours nous faire un don.

Visitez le site Creative Commons fpour plus d’informations relatives à cette licence.

INTERVIEW AVEC PIETER DE VOS

Ecoutez l’interview de Interne Keuken sur Radio 1 (néerlandais) ou lisez l’interview de HUMO:

Il y a trois ans, Mathilde Pelsers et sa fille Aline Duportail réalisaient un primeur mondial : elles organisaient, à Bruxelles, un Miss Sdf, un concours de miss pour des sans-abris, avec une année de logement gratuit à la clé. Cela semble être plus que ‘faux’, mais attendez un peu de porter un jugement après que vous avez regardé “Les Mesdames de Mathilde”.

Le documentariste Pieter De Vos suivait de près, pendant dix-huit mois, la trace de trois des participantes – Pascale, Calimero et Marie-Thérèse – le caméra sur l’épaule, faisant basculer son film : avant que vous vous ne rendez compte, vous regardez un portrait touchant de trois femmes maquées par la vie. Cette année, il a été récompensé par le Vlaamse Vereniging voor de Filmkritiek en obtenant le prix de Jeune Talent.

Pieter De Vos: “De temps à autre je travaille pour le site journalistique De Wereld Morgen, et ils m’avaient demandé de les accompagner en tant qu’opérateur lors du lancement de Miss Sdf. Au début je trouvais ça tout à fait faux, jusqu’au moment où je rencontrais Mathilde et Aline. Mathilde travaille avec des sans-abris depuis déjà vingt-cinq ans, en dirigeant l’organisation Le Petit Portail qui accueille des sans-abris moyennant un petit loyer. Evidemment, elles savaient très bien que beaucoup de gens allait trouver le concours choquant, mais leur objectif était de sensibiliser – et elles ont hébergé toutes les participantes dans un foyer.

“L’idée était que la gagnante pouvait se constituer une réserve pendant cette année, en guise de tremplin vers une vie plus aisée. Quand je savais tout cela, j’ai envisagé le plan d’utiliser ce concours de miss pour faire un portrait de gens qui habitent dans la marge.»

HUMO: Est-ce qu’il était difficile de gagner la confiance des sans-abris?

De Vos: “Au début, oui, mais après trois mois c’était comme si j’avais carte blanche. Soudain elles me racontaient tout. Le fait que je les rendais visite seul, avec mon caméra, aidait beaucoup. Elles ont compris que j’étais un des seuls à continuer à revenir, et qui ne se contentait pas de vite prendre quelqes images sensationnels. Il faut savoir que Miss Sdf avait provoqué tout un tracas : même Al Jazeera était présent lors de la finale.

“Avec Calimero, ça marchait dès le début. Elle ne cessait pas de me critiquer, mais en même temps elle voulait toujours que je sois présent. Un cas particulier. Aline l’avait rencontrée dans la gare de Bruxelles-Midi – où elle dormait déjà pendant trois ans – et l’avait demandée si elle voulait participer. « Allez, pourquoi pas ? » répondit-elle, et deux heures après elle était en train de faire des pirouettes devant la presse réunie (rit).

“Pour la plupart des participantes, le premier prix n’était qu’un aspect secondaire. C’était comme si elles avaient déjà gagné, car elles avaient au moins un toit au-dessus de leurs têtes. Pour Pascale, c’était différent : elle avait laisser placer sa fille parce qu’elle ne pouvait pas s’en occuper. Mais ce logement propre allait tout changer. Elle se disait : Si je gagne, je récupère ma fille ».

HUMO: J’imagine que pour toi aussi les dix-huit mois ont été intenses ?

De Vos: “Assez, oui. J’avais à peine terminé mes études quand je m’y mettais, et j’étais catapulté vers un autre univers. Il m’est arrivé quelques fois que des amis m’invitaient à aller prendre un verre, mais que je préférais rester chez moi, fixant les murs. Mais il y avait aussi des beaux moments, tu sais. Lorsque je voyais comment les dames rayonnaient lors des défilés, ça me touchait.

Peu importe comment on voit le concours Miss Sdf, ça reste surréaliste qu’il faut organiser un concours de miss pour rencontrer les besoins des sans-abris. Cela montre une lacune politique énorme, non ? »

PRESSE

PUBLICATIONS NEERLANDOPHONES

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